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Aullène : un couple de continentaux "confiné" un mois par les habitants du village.

Un habitant du village, sous couvert d'anonymat, a accepté de nous raconter la mise en "quarantaine forcée" du couple Michon :

" De toute façon, un jour ou l'autre, Macron a dit qu'il allait nous imposer la quarantaine...On a juste pris les devants... Ils passaient leur temps à se promener dans le village alors qu'ils étaient atteints de la COVID... Rendez-vous compte, ils buvaient à la fontaine alors qu'ils étaient malades ! On les avait prévenus : Ca ne se fait pas ! Restez chez vous ! Vous allez empester tout le village !... C'est un médecin généraliste de la région qui a donné l'alerte : Méfiez vous, les "Michon" qui ont acheté la maison au village cet été sont rentrés de Paris malades de la COVID... Un soir nous nous sommes réunis en secret dans l'église et avons voté à l'unanimité leur confinement à la maison pendant un mois. C'était une décision difficile à prendre. Même le maire n'était pas au courant...Nous avons muré leurs portes et fenêtres pendant la nuit. C'était la seule solution avant qu'une pandémie dévastatrice ne frappe le village et ne fasse des dizaines de morts...Pendant un mois nous leur avons descendu de la nourriture, du papier toilettes et de l'aspirine par le conduit de la cheminée. Ma femme a même pensé a faire passer des tampons pour Raymonde. Nous avons cassé les murs samedi matin, jour de la réouverture des magasins non essentiels. On les a autorisés à se rendre à l'épicerie sous bonne escorte, car certains voulaient les descendre dans la benne d'un camion, cachés sous une bâche, jusqu'à l'aéroport pour qu'ils rentrent chez eux...Un médecin les a testés et examinés. Ils vont très bien et le virus a disparu. Je pense que nous avons sauvé le village..."


Encore sous le choc derrière ses volets en attendant leur rapatriement en urgence à Paris, via l'ambassade de France à Ajaccio, Raymonde Michon a accepté de témoigner : " Nous avons essayé d'appeler la police mais le réseau mobile ne passe pas dans le village...! Nous n'avons pas été maltraités, mais nous étions en prison ! Nous avons vécu l'enfer ! A tout moment nous nous sommes dit qu'ils allaient nous bruler la maison pour éradiquer le virus...Nous avons été emmurés vivants ! Nous ne porterons pas plainte car on nous l'a déconseillé, mais nous quittons la Corse définitivement..."


Nabidda Dicuzzà

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