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Corse : 80% de chances de trouver du sperme dans nos assiettes


Des contrôles et des prélèvements effectués durant l"été 2018 auprès de 250 établissements de restauration insulaires révèlent, dans les assiettes, plats, marmites... de forts taux de spermatozoïdes.

C'est un banal contrôle de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) en juillet 2018 à Portivechju qui met le feu aux poudres. Un fonctionnaire un peu zélé décide d'envoyer à un laboratoire privé, pour analyses, un morceau de pulenta. Un employé continental du laboratoire se trompe et confond la pulenta avec un un échantillon de selles, il effectue alors les tests prévus pour de la matière fécale et transmet les résultats à la DDCSPP.

Les fonctionnaires n'en croient pas leurs yeux : 1875µg/kg de spermatozoïdes, soit 140 fois la dose maximale journalière admise. Pensant en premier lieu à une erreur, ils demandent au laboratoire de procéder à de nouvelles analyses : résultat identique.

Les agents de la DDCSPP décident alors de faire plusieurs prélèvements dans plusieurs établissements (au total 254, répartis sur toute la Corse), et pour 80% d'entre eux les tests sont positifs avec des taux de spermatozoïdes variant entre 10 et 2000 fois la dose maximale admise, appartenant à plus de 1500 personnes différentes.

Les pouvoirs publics décident de laisser passer la saison pour ne pas mettre à mal l'économie liée au tourisme, et mènent une enquête discrète. Un fonctionnaire de police nous confie qu' "aucune piste n'est privilégiée, mis à part les suspects, tous de sexe masculin".

Comment une "attaque" d'une telle envergure a pu être organisée ? Combien de personnes ont ingéré les spermatozoïdes ? Y a-t-il eu des grossesses non désirées suite à la dégustation d'une entrecôte au poivre vert ? Qui sont ces "battiseghi" anonymes, comme les surnomment les enquêteurs ? Les questions sont nombreuses et les réponses, hélas, inexistantes.

Les restaurateurs corses, dont le syndicat a été joint par notre rédaction, ne souhaitent pas, pour l'heure, s'exprimer sur ce nouveau scandale lié à l’hôtellerie et au tourisme en Corse.

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