"Je n'en peux plus !!"
Pierre-Marie Geronimi le président du SCB est à bout.
Au coeur de la polémique concernant la cérémonie en mémoire des victimes des attentats de Paris qui se tiendra cet après-midi en préambule du derby des clubs Corses, il nous confie avoir été victime de pressions cette nuit à son domicile.
"Vers 22h15, alors que j'étais tranquillement en train de converser au téléphone avec Gilles Simeoni, j'entends tambouriner violemment à ma porte. Trois individus calmes mais visiblement déterminés m'ont intimé l'ordre de diffuser "le chant des partisans" au cours de la cérémonie de demain arguant que les circonstances l'exigeaient. J'ai dit que je verrai ce que je peux faire sachant que je ne suis pas seul à décider de la chose. Secoué, j'en réfère à Gilles qui n'en croit pas ses oreilles. C'est à ce moment-là que j'entends du remue ménage dans le garage. Je m'y précipite pour surprendre trois autres types en train de dégonfler les pneus de mon véhicule. Agressifs et virulents, ils me crient dans les oreilles de faire jouer au stade demain "Maréchal nous voilà!" sinon ils reviendraient creuver mes pneus. C'est beaucoup plus tard dans la nuit, vers 2h00 du matin, que je sens une présence dans le jardin. Je cours à la fenêtre et je découvre 5 individus certainement éméchés qui lèvent la tête vers moi tranquillement pour me dire qu'il fallait que retentisse dans l'enceinte de Furiani "La barcarolle Bastiaise". Ùn ne possu piu !!" conclut visiblement ému et boulversé le dirigeant Bastiais.
Il est à craindre que le pauvre homme ne remette son mandat à la fin de la saison.