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Alerte aux "explositoires" : fouilles en profondeur au stade de Furiani

L'entrée dans l'enceinte du stade Armand Cesari, à l'occasion du derby de L1 SCB-GFCA, était soumise à une fouille drastique, a constaté notre envoyé sur place en tribune Est.

Invoquant l'état d'urgence, et en accord avec les responsables politiques concernés, le préfet a en effet pris un arrêté à effet immédiat de "fouille au corps" afin de prévenir toute introduction d'explositoires dans le stade. L'explositoire, c'est ce dispositif, mi-explosif, mi-suppositoire qui met à cran les services de sécurité depuis quelques années. Nos confrères du Figaro lui ont d'ailleurs dédié un article détaillé.

Ainsi, certains supporters (et supportrices) ont du se dévêtir sur place et écarter les jambes pour une fouille "en profondeur".

Le colonel Dupont explicite la démarche : "On doit s'adapter au terrain. Les Corses aiment bien les fumigènes, les mortiers de feu d'artifices ou les bombes agricoles. Leurs liens avec les terroristes peuvent même les conduire à utiliser des explositoires. Ces objets sont soit cylindriques, soit sphériques. Quoi de mieux qu'un rectum pour les cacher ?"

Cette mesure exceptionnelle intervient au lendemain d'une menace de bombardement du stade Armand Cesari par l'aviation française, dans le cas où la Marseillaise n'aurait pas retenti à Furiani.

Pour que la pilule soit moins difficile à "avaler", des volontaires du FLNC ont participé à la fouille afin de rassurer les forces de police, qui savent que "le FLNC, eux, au moins, ils rigolent pas".

Dumè, un supporter ayant tenu à garder l'anonymat, assure que "ce n'est finalement pas grand chose, et puis, c'est pour notre sécurité, alors...".

Pour le moment, seuls des fruits et légumes auraient été saisis, ainsi qu'une bombe de peinture rouge presque pleine. Une initiative sécuritaire saluée par l'ensemble de la classe politique et associative insulaire, de Jean-François Baccarelli à l'APC en passant par la LDH, le PRG, l'UMP et les nationalistes, même si des voix discordantes se font entendre chez ces derniers, réclamant "plus de respect de l'intimité du Corse". Pour être complets, notons qu'en marge des fouilles, un homme aurait lâché une curreghja pendant La Marseillaise et passera demain en comparution immédiate : il risque jusqu'à 1 an de prison ferme et 15000€ d'amende.

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