CORSE : INTERPELLATION D'UN INDIVIDU POUR "ACTIVITÉ SUSPECTE SUR INTERNET"

Grande première en termes de coopération policière : hier, le système Échelon (regroupant USA, Royaume Uni, Canada...) a été utilisé pour cibler un suspect insulaire.

Vendredi soir, 23h15 : dans un paisible petit village de Castagniccia résonne une explosion : la porte de la maison d'un homme de 40 ans vient de voler en éclats, défoncée par un explosif de la SDAT. L'homme est menotté, ainsi que sa femme et ses enfants de 3 et 7 ans et la perquisition débute.

Pourquoi ? 1h plus tôt, la SDAT est contactér par des responsables américains d'Échelon, leur signalant que la ligne internet de cet homme était "hautement suspecte". En effet, aucun mot clef émanant de l'ordinateur du suspect n'a été aperçu : ni dans ses e-mails, ni dans ses communications sur les réseaux sociaux. Une seule explication : la personne évite soigneusement de parler de certains sujets. Une alerte rouge est alors automatiquement déclenchée par les ordinateurs Echelon.

Le chef des opérations de la SDAT précise : "On considère que pour sa communication internet, une personne lambda emploie très souvent, surtout depuis le 13/11, les mots suivants : Arabe, Marine, Islam, Marseillaise, Mahomet, front national, Allah, attentat, Daesh, hommage, Paris, Bataclan, Casa Nostra, Carillon, Petit Cambodge, rue de Charonne, Hollande, Valls, Cazeneuve, maghrébins, Maghreb, banlieue, racaille...or cet individu n'a rien dit de tout ça, rien ! nothing ! nada !"

"C'est comme si notre individu savait qu'il ne fallait parler à personne de ce sujet, ce qui, bien entendu, le rend extrêmement suspect ! "

L'homme et sa famille seront finalement relâchés quelques 40 minutes plus tard, le temps pour l'équipe technique dépêchée sur place de constater un détail déterminant pour l'enquête : il y avait en réalité un faux contact sur la touche "a" du clavier de l'ordinateur familial. Détail (vraisemblablement du à une brisure de canistrelli logée sous la touche) qui a son importance, surtout après examen de quelques messages du suspect postés sur les réseaux sociaux