CORTE : UNE EXTREMISTE MENACE DE SE FAIRE SAUTER DANS UN BAR
La scène se passe hier soir, jeudi 19 novembe, dans la cité Paoline, pendant une banale soirée étudiante.
23h22 : alors que la fête bat son plein, et que liquides et poudres coulent à flot, un jeune étudiant reçoit un SMS de son ex-petite amie, pour le moins menaçant : "Je vais me faire sauter ce soir. Si tu reviens, j'annule tout".
Paniqué, le jeune homme contacte alors la SDAT qui parvient à localiser l'origine du message : les toilettes d'un bar à la mode du Cours Paoli, bondé au moment des faits. Une équipe d'intervention, composée pour moitié d'hommes du RAID et du FLNC, est dépêchée sur place. Le bar est évacué.
0h39 : l'équipe parvient à entrer en contact avec la forcenée, retranchée dans les toilettes pour femmes. La jeune extrémiste refusant catégoriquement de se rendre, l'équipe décide de donner l'assaut à 0h58 précises.
1h12 : après avoir enfoncé la porte des toilettes, l'équipe se trouve nez à fesses avec un homme, pantalon aux chevilles, derrière la jeune extrémiste, jupe retroussée et string arraché, sur le point de "se faire sauter". Les individus se rendent heureusement sans opposer de résistance, laissant sur sa faim "Senza Piombu", la chienne d'attaque du FLNC, qui aurait bien croqué un morceau de cuisse.
1h40 : joint par téléphone, l'ex petit ami de la forcenée témoigne, encore choqué : "je l'avais quittée à cause de sa radicalisation. Elle était devenue extrémiste, elle ne parlait plus que de religion. Elle ne voulait plus faire l'amour, sauf si on se mariait et à la condition expresse que l'acte soit de type procréatif. Elle se rendait dès qu'elle le pouvait à l'église, et priait à chaque fois qu'elle avait 5 minutes de libre. Elle avait jeté sa boîte de pilules. Il y avait des Jésus partout dans l'appartement. Ce n'était plus vivable. J'ai du mal à me faire à l'idée qu'elle a voulu se faire sauter ce soir".
1h55 : sous couvert d'anonymat, un syndicaliste étudiant bien connu sur la place cortenaise nous confiait que la jeune fille était une véritable "bombasse", possédant deux énormes obus de "deux kilos chacun, au moins !". "Une bombe atomique aussi instable, c'est dangereux pour tout le monde" déplore le jeune homme.
Un membre du Ministère de la Religion Corse, arrivé sur les lieux après l'assaut, déplorait quant à lui "la dangereuse radicalisation religieuse des jeunes femmes", qui "n'hésitent pas à se faire sauter dès que quelque chose ne leur convient pas".
Tout est bien qui finit bien, sauf peut-être pour l'infortuné co-interpellé, qui en sera quitte pour une belle frayeur et une crampe à la main droite pendant sa garde à vue.